Cornelius Castoriadis, 1975
Dans cet essai, qui fut son maître livre, Cornélius Castoriadis s’attache à un réexamen fondamental des bases philosophiques de la pensée révolutionnaire. Il retrouve, chez Marx notamment, les préceptes de la " pensée héritée ", cette logique identitaire qui, depuis les Grecs, inspire la philosophie classique. Et il propose une " auto-institution " de la société qui laisserait cours, enfin, à l’imaginaire radical. Fruit d’une analyse précise de l’histoire et des luttes sociales à l’heure de l’effondrement (...)
Cornelius Castoriadis, février 1998
La philosophie n’est pas philosophie si elle n’exprime pas une pensée autonome. Que signifie « autonome » ? Cela veut dire autosnomos, « qui se donne à soi -même sa loi ». En philosophie, c’est clair : se donner à soi -même sa loi, cela veut dire qu’on pose des questions et qu’on n’accepte aucune autorité. Pas même l’autorité de sa propre pensée antérieure.
De l’autonomie en politique L’individu (...)
Cornelius Castoriadis, août 1998
IL manque la voix de Cornelius Castoriadis, ce dissident essentiel, en ces temps de « non- pensée ». Il n’a pas sombré dans le renoncement esthète, ni dans le cynisme ni dans cette apathie repue qui dit : « Tout se vaut, tout est vu, tout est vain. » Il dénonce une élite politique réduite à appliquer l’intégrisme néolibéral, mais souligne aussi la responsabilité du « citoyen » que la précarité désengage de l’activité civique. Silencieusement, s’est mise en place cette formidable régression : une non-pensée (...)
Cornelius Castoriadis, janvier 1990
Entretien d’Agora International avec Cornelius Castoriadis au colloque de Cerisy